tag:blogger.com,1999:blog-39116407553730811382024-02-20T11:24:36.580-08:00SolitudeהתבודדותUnknownnoreply@blogger.comBlogger12125tag:blogger.com,1999:blog-3911640755373081138.post-36469384907763660622009-05-13T17:20:00.000-07:002009-05-13T17:23:02.893-07:00Maïmonide à propos de la méditation isolée<div align="justify"><em>De Rabbi Aryeh Kaplan. Publié (en anglais) sous le titre “</em><a href="http://www.amazon.com/Meditation-Bible-Aryeh-Kaplan/dp/0877286175/ref=pd_bbs_sr_1?ie=UTF8&s=books&qid=1236940111&sr=8-1"><em>Meditation and the Bible</em></a><em>” (Éditions Samuel Weiser or Jason Aronson), p. 22; traduction de Rabbi Moché Maïmonide (Rambam) (1135-1204), Michné Tora, Yessodé HaTora 7:1.<br /></em><br /><strong><em><a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/rambam.aspx?id=8920&language=french">Maïmonide</a></em> à propos de la méditation isolée<br /></strong><br />Une personne qui possède toutes les aptitudes nécessaires peut étudier en profondeur les mystères (<em>Pardès</em>). Elle peut avancer dans ces concepts profonds et en obtenir une compréhension et une perception solides.<br /><br />En même temps, elle doit également se sanctifier et se séparer de la façon de faire des masses qui tâtonnent dans l'obscurité des temps. Elle doit atteindre une assiduité constante dans son refus de même simplement penser à tout ce qui n'est pas essentiel ou réfléchir à propos des vanités et des fourberies actuelles.<br /><br />Une telle personne doit travailler sur elle-même jusqu'au point où son esprit devienne constamment clair et dirigé vers le Ciel. Elle doit lier son intellect au Trône de Gloire et aspirer à comprendre la pureté et la sainteté de l'éminent. De plus, elle doit réfléchir à propos de la sagesse de D-ieu en chaque chose. Elle doit également comprendre sa véritable signification, qu'il s'agisse de l'entité spirituelle la plus élevée ou de la chose la plus basse sur terre.<br /><br />L'individu qui parvient à cela, mérite immédiatement de recevoir le <em>Roua'h HaQodech</em> (l'“Esprit saint”). Lorsqu'il a atteint cet esprit, son âme devient liée au niveau des anges… et elle devient entièrement une différente personne. Cet individu peut maintenant comprendre les choses avec un savoir complètement différent de ce qu'il connaissait auparavant. Le niveau qu'il a atteint est de loin plus élevé que celui des autres individus qui peuvent simplement utiliser leur intellect.<br /><br />Ceci est la signification de ce que [le prophète Samuel dit au] Roi Saül : “Alors l'Esprit divin s'emparera de toi et tu prophétiseras avec eux et tu deviendras un autre homme” (Samuel I, 10:6). </div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3911640755373081138.post-8538472821055996942009-04-26T08:17:00.000-07:002009-04-26T08:24:20.703-07:00Rabbi Jonathan ben Uziel<div align="justify"><em>De Rabbi Aryeh Kaplan. Publié (en anglais) sous le titre “</em><a href="http://www.amazon.com/Meditation-Kabbalah-Aryeh-Kaplan/dp/0877286167"><em>Meditation and the Kabbalah</em></a><em>” (Éditions Jason Aronson ou Samuel Weiser), p. 22.</em></div><div align="justify"><em><span style="color:#ffffff;">a</span></em></div><div align="justify"><em><strong>Rabbi Jonathan ben Uziel</strong></em></div><div align="justify"><em><span style="color:#ffffff;">a</span></em></div><div align="justify"><em><a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/talmud.aspx?id=8971&language=french">Talmud</a> : Souka 28a ; Bava Batra 134a.</em></div><div align="justify"><em><span style="color:#ffffff;">a</span></em></div><div align="justify"><em>Hillel</em> avait quatre-vingt disciples.... Le plus grand d'entre eux était <em>Rabbi Jonathan ben Uziel</em>, tandis que le moindre d'entre eux était <em>Rabbi Yochanan ben Zakkai</em>.<br /><br />On dit de <em>Rabbi Yochanan ben Zakkai</em> qu'il ignorait absolument rien. [Il connaissait] la <em><a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/michna.aspx?id=8894&language=french">Michna</a></em>, le <em>Talmud</em>, la loi, le sens caché, l'analyse grammaticale de la <em>Tora</em>, l'analyse des Scribes, l'inférence logique, les formulations identiques, les estimations de l'astronomie, les <em><a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/guématria.aspx?id=9575&language=french">guématrioth</a></em> (la numérologie), les incantations pour les anges, pour les démons, les incantations destinées aux palmiers, les allégories utilisées par les femmes qui lavaient le linge, celles des renards, la “Grande Chose” et la “Petite Chose.”<br /><br />La “Grande Chose” est le fonctionnement du <em>Merkava</em> [i.e. la sensation mystique], tandis que la “Petite Chose” sont les discours [de loi talmudique] de <em>Abaya</em> et <em>Rava</em>....</div><div align="justify"><span style="color:#ffffff;">a</span></div><div align="justify">Dans la mesure où cela était vrai pour le moindre de tous, cela est encore plus certain pour le plus grand d'entre eux. On dit que lorsque <em>Rabbi Jonathan ben Uziel</em> était assis et qu'il étudiait la <em>Tora</em>, chaque oiseau qui volait au-dessus de sa tête était immédiatement brûlé. </div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3911640755373081138.post-78225810515127353682009-04-26T08:07:00.000-07:002009-04-26T08:13:15.993-07:00Solitude et attachement à D-ieu<div align="justify"><em>De Rabbi Na'hman Goldstein, Rav de Tcherin et disciple principal de </em><a href="http://www.breslev.co.il/html/à_propos_de_rabbi_nathan.aspx?id=41&language=french"><em>Rabbi Nathan</em></a><em> de Breslev. Publié (en anglais) sous le titre “</em><a href="http://www.breslov.org/bookstore/inspirational/the-tree-that-stands-beyond-space/prod_41.html"><em>The Tree that Stands Beyond Space: Rebbe Nachman of Breslov on the Mystical Experience</em></a><em>” par le Rav David Sears (Institut Breslov de Recherche), p. 83. (Les notes de bas de page ont été omises.)</em></div><div align="justify"><em><span style="color:#ffffff;">a</span></em></div><div align="justify"><strong></strong></div><div align="justify"><strong>Solitude et attachement à D-ieu</strong></div><div align="justify"><span style="color:#ffffff;">a</span></div><div align="justify">La perfection d'<em>hitbodédouth</em> consiste à atteindre <em>dvéqouth</em>, c'est-à-dire s'attacher à D-ieu jusqu'à devenir complètement englobé-e au sein de l'Unicité divine.<br /><br />Le mot “<em>hitbodédouth</em>” provient du mot “<em>badad</em>” qui signifie “solitude-retraite” ou “unicité”. Il est écrit (Exode 30:34) : “Ils doivent être de poids égal [<em>bad vébad</em>]” (consulter <em><a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/rachi.aspx?id=8936&language=french">Rachi</a></em> à propos de ce verset). Cela signifie : vous devez faire “un avec D-ieu”, jusqu'au point où votre conscience sensorielle cesse et la seule réalité que vous percevez soit la Sainteté. Ceci est le sens mystique du verset “l'Éternel seul est D-ieu ; il n'en est point d'autre” (Deutéronome 4:35).<br /><br />C'est également la raison pour laquelle la <em>Tora</em> appelle Israël “un peuple qui vit solitaire [<em>badad</em>]” (Nombres 23:9). Le destin de chaque personne juive est d'atteindre l'unification complète avec D-ieu, sans aucun intermédiaire (<em>Zimrath HaAretz</em> I, 52). </div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3911640755373081138.post-22816347776446256352009-03-27T06:37:00.000-07:002009-03-27T06:44:46.387-07:00Le chemin mystique<p align="justify"><em>De Rabbi Kaplan. Extrait traduit de l'anglais du livre “</em><a href="http://www.amazon.com/Meditation-Bible-Aryeh-Kaplan/dp/0877286175/ref=pd_bbs_sr_1?ie=UTF8&s=books&qid=1236940111&sr=8-1"><em>Meditation and the Bible</em></a><em>” (Éditions Samuel Weiser ou Jason Aronson), pp. 94-96 ; extrait de “Les Portes de la Sainteté” (“Cha'aré Qédoucha”) de Rabbi 'Haïm Vital, Introduction de l'auteur. Les notes de bas de page ont été omises ou insérées dans le texte.) </em></p><p align="justify"><strong>Le chemin mystique<br /></strong><br />“J'ai vu des hommes d'élévation, mais ils sont un petit nombre” (<em><a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/talmud.aspx?id=8971&language=french">Talmud</a></em>, <em>Souka</em> 45b). Certains individus désirent ardemment monter, mais l'échelle leur est ôtée de la vue. Ils étudient les anciens livres en y cherchant le chemin de la vie, la façon dont ils doivent avancer, ainsi que les actions qu'ils doivent faire, afin d'élever leur âme à leur Racine la plus haute, de se lier à D-ieu. C'est uniquement cela qui est la perfection éternelle.<br /><br />Cela était la méthode des prophètes. Tous les jours, ils se liaient à leur Créateur. Cet attachement leur permit de recevoir le <em>Roua'h HaQodech</em> (l'Inspiration divine) qui leur enseignait le chemin qui menait à la Lumière. Par la suite, cela ouvrait leurs yeux aux mystères de la <em>Tora</em>. C'est le sujet de la prière du <a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/david.aspx?id=8871&language=french"><em>Roi David</em></a><span style="color:#ffffff;">a</span>: “Dessille-moi les yeux, pour que je puisse contempler les merveilles issues de Ta Loi” (<a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/tehilim.aspx?id=8973&language=french">Psaumes</a> 119:18). Ils étaient menés le long d'un chemin droit, préparé par les “hommes d'élévation”, afin qu'ils puissent atteindre leur but.<br /><br />Après les prophètes, vinrent les premiers Saints (<em>'Hassadim Richonim</em> ; consulter le <em>Talmud</em> <em>Berakhoth</em> 30b et alia) qui étaient également appelés les “Pharisiens” (en hébreu : “les personnes isolées") (<em>Talmud 'Hagigua</em> 18b et alia). Ils cherchaient à suivre la voie des prophètes et à s'inspirer de leurs méthodes.<br /><br />Ces personnes se rendaient dans des grottes et des déserts rocailleux, isolés des affaires du monde. Certains s'isoler dans leurs maisons, atteignant un degré d'isolation identique à ceux qui allaient dans les déserts.<br /><br />Jour et nuit, ils louaient sans cesse leur Créateur, répétant des mots de <em>Tora</em> et en chantant les Psaumes, ce qui réjouie le cœur. Ils pratiquaient cela – jusqu'au à ce que leur esprit soit fortement lié aux Lumières célestes – avec un désir puissant. Tous les jours, ils agissaient de la sorte. C'est leur constance qui leur permit d'atteindre le niveau de <em>Roua'h HaQodech</em>, “prophétisant, sans s'arrêter” (Nombres 11:25).<br /><br />Même si ces individus se situaient à un niveau nettement inférieur par rapport à celui des prophètes, nous sommes encore ignorants de leur façon de faire et de leurs méthodes. Nous ne savons pas comment ces hommes saints servaient D-ieu, ce qui nous permettrait de suivre leurs pas.<br /><br />Dans les générations subséquentes, le cœur des personnes devint plus petit et la compréhension fut réduite. Les Maîtres du <em>Roua'h HaQodech</em> rejoignirent le repos éternel et cessèrent d'exister parmi nous. Ils nous laissèrent dépourvus, sur notre faim et assoiffés… jusqu'à ce que le désespoir naisse dans le cœur des hommes. Partant, tous cessèrent de chercher cette merveilleuse discipline. </p><p align="justify">Tout ce qui resta fut “deux ou trois baies au sommet de l'arbre” (Isaïe 17:6), “un par ville, deux par famille” (Jérémie 3:14). “Les malheureux réclament de l'eau et n'en trouvent pas” (Isaïe 41:17), “car la vision du prophète a été fermée” (Daniel 9:24). Tout cela arriva car il n'y avait pas de livres qui enseignaient la méthode pour s'approcher du sanctuaire le plus profond.<br /><br />Certains individus s'attachèrent à des anges par des serments, en utilisant des Noms divins. Ils aspiraient à la lumière, mais ils trouvèrent l'obscurité. Les anges avec lesquels ils communiquaient étaient des anges d'un niveau très bas – contrôleurs du monde physique – qui associaient le bon et le mauvais. Ces anges eux-mêmes ne pouvaient pas percevoir la Vérité et les Lumières Sublimes. </p><p align="justify">Par conséquent, ce qu'ils révélèrent furent des concepts mixtes – un mélange de bon et de mauvais, de vérité et de fausseté – en plus d'idées inutiles qui concernaient la médecine, l'alchimie et l'usage d'amulettes et autres incantations (consulter le <em>Sefer 'Hassidim</em> 205, 206).<br /><br />“Eux aussi furent troublés par le vin, égarés par la boisson” (Isaïe 28:7). Plutôt, ils auraient dû passer leur temps à étudier la <em>Tora</em> et ses commandements. Ils auraient dû apprendre une leçon des quatre géants spirituels qui étaient entrés dans les Mystères (<em>Pardes</em>) : aucun n'en réchappa, à l'exception de l'ancien Sage, <a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/rabbi_aqiva.aspx?id=8906&language=french"><em>Rabbi 'Aqiva</em></a><span style="color:#ffffff;">a</span>(<em>Talmud 'Haguiga</em> 14b). Les anges voulurent même le frapper, mais D-ieu l'aida et “il entra en paix et sortit en paix” (ibid. 15b).<br /><br />Ces individus cherchaient à atteindre des niveaux très élevés – proches de la véritable prophétie – et c'est pour cela qu'ils furent blessés. Cependant de nos jours, même nous pouvons mériter d'atteindre les niveaux inférieurs de <em>Roua'h HaQodech</em>. Ceci peut se faire à travers la révélation d'Elijah que de nombreuses personnes ont méritée, comme nous le savons bien. Cela peut également consister en la révélation des âmes des Saints (<em><a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/tsadiq.aspx?id=8974&language=french">Tsadiqim</a></em>), qui est mentionnée à plusieurs reprises dans le <em><a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/zohar.aspx?id=8983&language=french">Zohar</a></em>. Même de nos jours, j'ai vu des hommes saints atteindre ce niveau.<br /><br />Il existe aussi les cas où l'âme d'une personne devient fortement purifiée et se révèle à cette personne, ce qui l'amène très loin. Tout cela représente les différentes façons d'approcher D-ieu et elles peuvent être atteintes, même de nos jours, par les individus qui le méritent. Cependant, ceci exige beaucoup de discipline et [d'éviter] de nombreuses tentations avant de pouvoir parvenir à la Vérité. Si la personne n'est pas suffisamment préparée, un autre esprit – malpropre – peut éventuellement entrer en elle.<br /><br />Par conséquent, j'ai entrepris d'écrire un livre dans lequel j'expliquerai ces mystères… tels que je les ai appris des lèvres du saint <em>Rabbi Yit'shaq Luria</em> (le <em><a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/rabbi_yitshaq_louria.aspx?id=8932&language=french">Arizal</a></em>). Dans la mesure où ceci implique les plus profonds et les plus cachés des secrets, pour chaque mesure que je dévoilerai, j'en cacherai beaucoup plus. Avec une grande difficulté, j'ouvrirai les portes de la sainteté, en créant une ouverture équivalente au chat d'une aiguille. Je laisserai la personne qui le mérite passer à travers lui et entrer dans la chambre le plus secrète. </p><p align="justify">D-ieu est bon et Il ne refusera pas cet avantage aux personnes qui empruntent le chemin de l'intégrité. </p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3911640755373081138.post-81100524123372121882009-03-26T04:50:00.000-07:002009-03-26T05:06:31.316-07:00Retraite spirituelle dans les montagnes<div align="justify"><em>Extrait traduit de l'<a href="http://www.azamra.org/">Institut Azamra</a>, avec la permission de l'auteur.</em></div><div align="justify"><span style="color:#ffffff;">a</span><br /><strong>Retraite spirituelle dans les montagnes<br /><span style="color:#ffffff;">a</span></strong></div><div align="justify"><em>Par Rabbi Avraham Greenbaum<br /><span style="color:#ffffff;">a</span></em></div><div align="justify">Le concept de retraite spirituelle dans les montagnes a sa place dans le judaïsme, depuis les temps bibliques et jusqu'à nos jours.<br /><br />Immédiatement avant la libération d'Égypte, <a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/moché_moïse.aspx?id=8898&language=french">Moïse</a> – qui se préparait à tenir son rôle de leader – remis à l'ordre du jour la pratique ancestrale d'<em><a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/avraham.aspx?id=8866&language=french">Avraham</a></em> et alla dans la montagne :<br /><br />“Or, Moïse faisait paître les brebis de <em>Jéthro</em> son beau-père, prêtre de Madian. Il avait conduit le bétail au fond du désert et était parvenu à la Montagne divine, au mont Horeb” (Exode 3:1).<br /><br />L'Égypte était le paradigme sans précédent de la civilisation dégénérée des villes ; ce pays était le véritable centre de tous les types de vices et d'idolâtrie. Les esclaves juifs furent obligés de construire des villes d'approvisionnement pour Pharaon (Exode 1:11). L'environnement urbain ultra sophistiqué de l'Égypte était tellement encombré d'images idolâtres et éloigné d'une prise de conscience de <em>HaVaYaH</em>, qu'il était même impossible d'y prier ! Lorsque Pharaon supplia <em>Moché</em> de prier pour la fin de la plaie de la grêle, “Moïse lui répondit : 'Au Moment où je quitterai la ville, j'étendrai mes mains vers <em>HaVaYah</em>'” (ibid. 9:29).<br /><br />Se libérer de Pharaon signifiait quitter le monde brillant des hommes de la ville pour la formidable grandeur naturelle du désert. L'ensemble du peuple juif se rassembla ; les juifs abandonnèrent leurs maisons en Égypte et allèrent camper dans le désert. Les juifs se retrouvaient soudainement au beau milieu de la nature, au pied d'une montagne : l'humble et modeste Mont Sinaï. Ce fut aux côtés de cette montagne – lorsqu'ils furent les témoins collectifs de l'auto révélation de D-ieu au monde – que les enfants d'Israël vécurent l'expérience spirituelle la plus grande de toute l'histoire de l'humanité.<br /><br />Ce fut au Mont Sinaï qu'ils reçurent les lois de la <em>Tora</em> ; ce sont ces lois qui allaient devenir la lumière qui les dirigerait à construire un nouveau style de vie en Terre d'Israël, sur des fondations entièrement différentes de celles de la civilisation à la mode égyptienne. Quarante années plus tard – lorsqu'ils entrèrent pour la première fois en Terre sainte, sous le commandement de Josué – la nation entière vécut une nouvelle cérémonie solennelle de dédicace de la <em>Tora</em>, à l'ombre de deux montagnes : l'Hébal et le Garizim (Deutéronome 27 ; Josué 8:30-39).<br /><br />À compter du jour où Josué franchit le Jourdain, les montagnes et les déserts de la Terre d'Israël devinrent les lieux préférés de retraite pour les chercheurs spirituels. La fille de <em>Jephté</em> (qui était supposée être offerte comme sacrifice à cause du vœu irréfléchi de son père, avant qu'il vainque les Ammonites) alla sur les montagnes “pleurer sa virginité” (Juges 11:38). Ce fut dans les montagnes et le désert que le jeune <a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/david.aspx?id=8871&language=french">David</a> – qui fuyait le Roi Saül – trouva refuge (Samuel I, 19:26).<br /><br />Grâce aux dévotions intenses de David dans cet environnement naturel exceptionnel, naquirent un nombre important des prières sublimes du livre des Psaumes. De fait, les <em><a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/tehilim.aspx?id=8973&language=french">Téhilim</a></em> incluent de nombreux passages de louanges faites à D-ieu à propos des merveilles de la nature.<br /><br />Les montagnes et les déserts furent le choix de ceux et de celles qui cherchaient à s'échapper de la corruption qui s'était développée à l'époque des derniers rois d'Israël. Cherchant à se sauver de la persécution du Roi idolâtre <em>Ahab</em> et de sa femme <em>Jezebel</em>, le prophète Élijah erra dans le désert, jusqu'au moment où il retourna au Mont Sinaï. À cet endroit, D-ieu lui parla :<br /><br />“La voix reprit : 'Sors, et tiens-toi sur la montagne pour attendre <em>HaVaYaH</em> !' Et de fait, le <em>HaVaYaH</em> se manifesta. Devant lui un vent intense et violent, entrouvrant les monts et brisant les rochers, mais dans ce vent n'était point le Seigneur. Après le vent, une forte secousse ; <em>HaVaYaH</em> n'y était pas encore. Après la secousse, un feu ; le <em>HaVaYaH</em> n'était point dans le feu. Puis, après le feu, un doux et subtil murmure…” (Rois I, 19:11-12)</div><div align="justify"><span style="color:#ffffff;">a</span><br />Ce fut sa vision prophétique au Mont Sinaï qui permit à Élijah de vivre le couronnement de sa carrière lorsqu'il défia – avec succès – les prophètes de Ba'al et entraîna le repentir massif des juifs. Ceci se déroula, une fois de plus, au pied d'une montagne : le Mont Carmel (Rois I, 18).<br /><br />Les montagnes furent également le cadre d'un des actes de repentir les plus connus, raconté dans le <em><a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/talmud.aspx?id=8971&language=french">Talmud</a></em> :<br /><br />On disait de <em>Eliezer ben Durdaya</em> qu'il n'existait pas de prostituées dans le monde à qui il n'avait pas rendu visite. Un jour, il entendu parler d'une certaine prostituée qui habitait dans une ville lointaine et qui demandait une bourse remplie de pièces en or pour le prix de ses services. Il prit une bourse avec lui et traversa sept rivières pour aller la voir. Tandis qu'ils étaient ensemble, elle eut des gaz intestinaux. Elle remarqua : “De la même façon que ces gaz ne retourneront jamais d'où ils viennent, <em>Eliezer ben Durdaya</em> ne sera jamais admis comme pénitent.”<br /><br />[Cette remarque lui fit une terrible impression.] Il s'en alla dans les montagnes et les collines. Il dit : “Montagnes et collines, demandez la clémence à mon sujet.” Elles répondirent : “Avant que nous demandions la clémence pour toi, nous ferions mieux de demander la clémence pour nous. De fait, il est écrit (Isaïe 54:10) : 'Que les montagnes chancellent, que les collines s'ébranlent.'” </div><div align="justify"><span style="color:#ffffff;">a</span></div><div align="justify">Il dit : “Le Ciel et la Terre, demandez la clémence à mon sujet.” Ils répondirent : “Avant que nous demandions la clémence pour toi, nous ferions mieux de demander la clémence pour nous. De fait, il est écrit (ibid. 51:6) : 'Car les Cieux s'évanouissent comme la fumée, la Terre s'en va comme un vêtement usé.'”<br /><br />Il dit : “Le Soleil et la Lune, demandez la clémence à mon sujet.” Ils répondirent : “Avant que nous la demandions pour toi, nous ferions mieux de la demander pour nous. De fait, il est écrit (ibid. 24:23) : 'Et la lune sera couverte de honte, le soleil de confusion.'” Il dit : “Planètes et Étoiles, demandez la clémence à mon sujet.” Ils répondirent : “Avant que nous la demandions pour toi, nous ferions mieux de la demander pour nous. De fait, il est écrit (ibid. 34:4) : 'Toute la milice céleste se dissoudra.'”<br /><br />Il dit : “Je constate que tout dépend de moi !” Il mit sa tête entre ses genoux et pleura ; il soupira jusqu'à ce que son âme le quitte. Alors, une voix céleste se fit entendre et dit : “<em>Rabbi Eliezer ben Durdaya</em> est invité à la vie du Monde à venir !” (<em>'Avoda Zara</em> 17a)<br /><br />À l'époque du deuxième Temple de Jérusalem – et de l'occupation romaine subséquente de la Terre d'Israël – les chercheurs spirituels continuèrent à se rendre dans les montagnes et les déserts. Un des exemples connus est celui des Esséniens qui formèrent une communauté spirituelle dans les régions montagneuses du désert, aux alentours de la <em>Yam HaMéla'h</em> (la Mer morte).<br /><br />Se retirer dans ce style d'environnements – afin d'échapper à la corruption des villes – est mentionné dans les sources classiques juives des époques plus récentes. Selon les mots du <em><a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/rambam.aspx?id=8920&language=french">Rambam</a></em> (Maimonide) :<br /><br />“L'attitude et le comportement des personnes sont influencés d'une façon naturelle par leurs amis, leurs compagnons, ainsi que par les habitudes de comportement qui prévalent dans les villes où ces personnes vivent. Par conséquent, chaque individu doit s'associer avec des Justes et trouver la compagnie des Sages afin d'apprendre de leur comportement. Dans tous les cas, il faut se tenir éloigné des mauvaises personnes afin de ne pas être influencé par elles...”<br /><br />“Ainsi, si une personne se trouve dans une ville où le mauvais est la norme, elle doit aller vivre dans un endroit où les personnes qui y résident empruntent le chemin de la vertu. Si toutes les villes que cette personne connaît – ou a entendu parler – suivent un chemin qui n'est pas bon, comme cela est le cas à notre époque, ou si cette personne ne peut pas aller vivre dans un endroit différent, à cause de la guerre ou de la maladie, elle doit résider seule, en solitude, tel qu'il est écrit : 'Il s'assiéra solitaire en se résignant silencieusement' (Lamentations 3:28).”<br /><br />“Si les personnes où elle vit sont tellement mauvaises et immorales – au point qu'elles ne laisseront pas cet individu en paix, à moins qu'il n'adopte leurs mauvaises voies – il devrait partir et vivre dans des grottes, dans les déserts et les terres incultes, plutôt que de suivre le chemin des mauvaises personnes, tel qu'il est écrit : 'Qui me transportera dans le désert, dans un refuge de voyageurs ?' (Jérémie 9:1).” (<em>Michné Tora</em>, <em>Hilkhoth De'oth</em> [Comportement et Attitude personnels] 6:1)<br /><br />Dans son guide classique de dévotion – <em>Messilath Yécharim</em> : La voie du Juste – <em><a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/ramhal.aspx?id=8922&language=french">Rabbi Moché 'Haïm Luzzatto</a></em> (le Ram'hal, 1707-46) traite de la façon d'atteindre un état de détachement du monde ordinaire matériel afin de poursuivre une vie de plus grande spiritualité :<br /><br />“La plus importante de toutes les pratiques est celle d'<em><a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/hitbodedouth.aspx?id=8883&language=french">hitbodédouth</a></em>, de la solitude. De fait, lorsqu'une personne écarte les occupations relatives à la vie dans ce monde de ses yeux, elle enlève leur attraction de son cœur. Le Roi David parla avec éloge d'hitbodédouth lorsqu'il dit : 'Ah ! me dis-je, que n’ai-je des ailes comme la colombe ? Je m’envolerais pour établir [ailleurs] ma demeure. Oui, je fuirais au loin, je chercherais un asile dans le désert' (Psaumes 55:7-8).”<br /><br />Nous savons que les prophètes Elijah et Elisha possédaient leurs propres places dans les montagnes afin d'y pratiquer leurs prières solitaires et leur méditation. Les premiers Sages et Saints suivirent le même chemin ; tous considéraient hitbodédouth comme la meilleure façon d'atteindre un état de détachement complet du monde ordinaire, afin que les vanités de leurs contemporains ne leur fassent pas gâcher leurs vies… (<em>Messilath Yécharim</em>, ch. 15)<br /><br /><a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/baal_chem_tov.aspx?id=8868&language=french"><em>Rabbi Israël Baal Shem Tov</em></a> – le fondateur du mouvement<em> 'hassidique</em> (et un contemporain du <em>Ram'hal</em>) – passait de longues périodes d'isolement et de dévotion dans les Carpates. La prière solitaire et la dévotion faisaient partie des pratiques fondamentales dont le <em>Baal Shem Tov</em> s'était fait l'avocat. C'est à propos des mêmes pratiques que son arrière petit fils – <em><a href="http://www.breslev.co.il/html/à_propos_de_rabbi_nahman.aspx?id=36&language=french">Rabbi Na'hman</a></em> de Breslev – a parlé maintes fois.<br /><br />Un des sympathisants de <em>Rabbi Na'hman</em> raconte :<br /><br />“Un jour d'été – tandis qu'il se trouvait dans la ville de Zlatipolia (sans doute l'année 1801) – le <em>Rabbi</em> pria très tôt. Il proposa que nous faisions une marche ensemble. Rapidement, nous nous retrouâmes hors de la ville, en train de marcher dans un pré couvert d'herbe. Le <em>Rabbi</em> dit : 'Si seulement vous pouviez entendre la chanson de cet herbe. Chaque brin d'herbe chante à tue-tête D-ieu, sans motif ultérieur et sans en attendre une quelconque récompense. C'est une chose merveilleuse d'entendre leur chanson et de servir D-ieu parmi eux.'”<br /><br />“Nous marchâmes un peu plus loin et arrivâmes à une petite montagne, pas très loin de la ville. Je demandai pour quelle raison nous nous rendions dans cet endroit, et le <em>Rabbi</em> me dit le secret de cette montagne. Il me dit de le suivre. La montagne était creuse, comme une grotte. En étant à l'intérieur, personne ne pouvait nous voir de l'extérieur. Dès l'instant où nous rentrâmes, le <em>Rabbi</em> saisit d'un exemplaire de “<em>Cha'aré Tsion</em>” (un ouvrage relatif à la prière) de sa poche et il commença à lire.”<br /><br />“Il lut l'ouvrage, page après page, en pleurant amèrement tout le temps. Je me tenais à ses côtés, en tenant le manteau du <em>Rabbi</em>. J'étais étonné de le voir pleurer autant. Nous restâmes dans cet endroit pendant très longtemps. Lorsque le <em>Rabbi</em> eut terminé, il me demanda de sortir afin de savoir quelle heure il était. Le jour était presque fini et le soleil avait commencé à se coucher. Le <em>Rabbi</em> avait passé un long après-midi d'été en pleurant pendant qu'il priait, sans marquer de pause.” (La sagesse de <em>Rabbi Na'hman</em> # 163)<br /><br />Jusqu'à ce jour, les sympathisants de <em>Rabbi Na'hman</em> empruntent les chemins qui les amènent dans les collines et les montagnes d'Israël – et d'ailleurs – afin de se retrouver seuls avec D-ieu.<br /><br />Ceux qui cherchent la vérité à propos du monde et à propos de D-ieu continueront de se prendre hors de la vanité et du mensonge des grandes villes afin de s'isoler parmi la pureté des environs naturel… jusqu'à ce que le jour vienne où ils pourront s'écrier :<br /><br />“Qu'ils sont gracieux sur les montagnes les pieds du messager qui annonce la paix, du messager de bonnes nouvelles, qui annonce la délivrance, qui dit à Sion : 'Ton D-ieu est roi !'” (Isaïe 52:7)</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3911640755373081138.post-41157490556637974662009-03-23T19:36:00.000-07:002009-03-23T19:41:55.370-07:00La retraite idéale<div align="justify"><em>De Rabbi Avraham ben HaRambam (Maïmonide), <a href="http://nehora.com/index.cfm/product/480/hamaspik-leovdei-hashem---rabbi-avraham-ben-harambam.cfm">Sefer HaMaspiq</a> (“Le Guide pour servir D-ieu”), p. 529-531. Même si les notes de bas de page ont été omises, nous avons ajouté les informations nécessaires entre parenthèses.</em></div><div align="justify"><span style="color:#ffffff;">a</span><br /><strong>La retraite idéale</strong></div><div align="justify"><span style="color:#ffffff;">a</span></div><div align="justify">La forme la plus souhaitable de retraite consiste à prier à la fin de la nuit, après s'être levé à minuit, tel qu'il est dit : “Lève-toi, pousse des sanglots la nuit, au commencement des veilles. [Répands ton cœur comme de l'eau à la face du Seigneur] (Lamentations 2:19). Le <a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/david.aspx?id=8871&language=french">Roi David</a> a dit : “Mes yeux devancent les veilles [de la nuit], pour méditer Ta parole” (<a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/tehilim.aspx?id=8973&language=french">Psaumes</a> 119:148). Il a également dit : “À minuit, je me lève pour Te rendre grâce, à cause de Tes équitables jugements” (v. 62). </div><div align="justify"><span style="color:#ffffff;">a</span></div><div align="justify">La personne qui emprunte ce chemin pourrait ne pas dormir du tout pendant certaines nuits de sa retraite, selon ce qui est écrit : “Éclaire mes yeux, pour que je ne m’endorme pas…” (ibid. 13 2:4). Enfin, <em>Assaf</em> a dit : “Tu tiens mes paupières ouvertes, je suis troublé au point de ne pouvoir parler” (ibid. 77:5).<br /><br />Les membres du soufisme pratiquent la retraite dans des endroits sombres et en y restant jusqu'au moment où la partie sensible de l'âme devient diminuée, au point de ne plus pouvoir percevoir la lumière. Ceci nécessite une forte lumière spirituelle afin d'unir l'âme pour qu'elle ne soit pas perturbée par l'obscurité extérieure. </div><div align="justify"><span style="color:#ffffff;">a</span></div><div align="justify">Selon <em>Rabbi Avraham Ha'Hassid</em>, ce comportement – s'isoler dans le noir – est mentionné dans le verset : “Qui, parmi vous, révère l'Éternel, est attentif à la voix de son serviteur ? Dût-il marcher dans les ténèbres, ne voir luire aucune lumière, qu'il se repose sur le Nom du Seigneur, qu'il s'abandonne à son Dieu !” (Isaïe 50:10). Cependant, nous avons tiré de ce verset le concept que nous avons expliqué dans la première préface de cet ouvrage.<br /><br />Les grands Sages avaient l'habitude de se bénir mutuellement en disant : “Puisse D-ieu te permettre de sentir la compagnie en solitude et la solitude dans la foule” (cf. <em>'Hovoth HaLevavoyh,</em> <em>Cha'ar HaBita'hon</em>, ch. 7 et <em>Cha’ar 'Ahavath Hachem</em>, ch. 3). </div><div align="justify"><span style="color:#ffffff;">a</span></div><div align="justify">David a décrit sa proximité avec D-ieu lorsqu'il se retirait dans l'obscurité de la nuit et dans les déserts ou les terres en friche : “Dussé-je suivre la sombre vallée de la mort, je ne craindrais aucun mal, car Tu serais avec moi ; Ton soutien et Ton appui seraient ma consolation” (Psaumes 23:4). Cette méthode représente le stage le plus élevé et permet la Rencontre [avec D-ieu]. La retraite en extérieur fait partie du voyage, tandis que la retraite intérieure commence comme un voyage, mais finit comme la destination. “La dernière est égale à tout le reste.” </div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3911640755373081138.post-50420473753441207012009-03-23T07:07:00.000-07:002009-03-23T07:31:33.524-07:00Le Maître de prière<div align="justify"><strong>Le Maître de prière<br /></strong></div><div align="justify"><span style="color:#ffffff;">a</span></div><div align="justify">Il était une fois, un Maître de prière. Il était constamment en train de prier, de chanter et de louer D-ieu. Il habitait à l'extérieur des villes. Il avait l'habitude de se rendre en ville et d'approcher les personnes qu'il y rencontrait ; le plus souvent, il s'agissait de personnes d'un statut social peu élevé tels que les pauvres. Avec ces personnes, il engageait des conversations à cœur ouvert à propos de la raison de l'existence du monde. Il leur disait qu'en vérité, il n'existait qu'un seul objectif dans la vie : servir D-ieu, tous les jours de notre vie et consacrer son temps à prier D-ieu, à Le chanter et à Le louer.<br /><br />Lorsqu'il parlait à une personne, il utilisait des paroles pour l'encourager et la motiver. Il agissait de la sorte jusqu'au moment où ses paroles commençaient à entrer dans l'esprit de son interlocuteur. Il poursuivait ses efforts jusqu'au moment où cette personne désirait se joindre à lui. Lorsque cela arrivait – et sans perdre de temps – il la prenait et la menait au lieu où il résidait, à l'extérieur des villes.<br /><br />Ainsi que nous l'avons dit précédemment, ce Maître de prière avait choisi pour lui-même un endroit loin de la ville. À cet endroit, se trouvait une rivière, ainsi que des arbres fruitiers. Ce sont de ces fruits qu'ils mangeaient. D'autre part, il ne se sentait pas particulièrement concerné au sujet des vêtements.<br /><br />[Le Maître de prière] avait l'habitude de se rendre dans les villes et de persuader les personnes qu'il y rencontrait de servir D-ieu, de l'imiter et de prier. Il prenait chaque personne qui désirait se joindre à lui et il la menait au lieu où il résidait, à l'extérieur des villes. À cet endroit, tous étaient occupés seulement à prier, à chanter et à louer D-ieu. Tous faisaient également toutes sortes de confessions, de jeûnes, de mortifications et de repentance. Il leur donnait des livres dans lesquels il était question de prières, de chansons, de louanges et de confessions. Tous étudiaient ces livres, tout le temps.<br /><br />Tout cela continua jusqu'au moment où il trouva parmi ces personnes qu'il avait amenées là-bas, certaines qui pouvaient rapprocher d'autres individus à servir D-ieu. À ces personnes, il donnait l'autorisation de se rendre dans les villes et de s'y engager à cette tâche : rapprocher les personnes de D-ieu.<br /><br />Le Maître de prière était constamment occupé à cette activité. Toujours, il rapprochait les personnes qu'il trouvait dans les villes de la façon que nous avons décrite ci-dessus.<br /><br />Après un certain temps, son activité fit impression dans le monde et elle commença à être connue. Les uns après les autres, des individus disparaissaient du pays et personne ne savait où ils allaient. Sans prévenir, quelqu'un perdait son fils – ou un autre membre de sa famille – sans être capable de dire où il se trouvait maintenant. Cependant, on finit pas apprendre que les personnes qui disparaissaient se trouvaient avec le Maître de prière et qu'il agissait en les persuadant à servir D-ieu.<br /><br />Malgré de nombreuses tentatives, il s'avéra impossible de le capturer : personne ne pouvait le reconnaître ! Celui-ci se comportait avec beaucoup d'intelligence : il changeait et modifiait constamment son aspect extérieur. Un certain jour, il apparaissait sous les traits d'une personne pauvre ; un autre jour, il revêtait les habits d'un marchand. Chaque fois, il jouait le rôle d'une personne différente.<br /><br />[Le Maître de prière] employait également cette aptitude au changement dans sa façon de parler aux personnes qu'il abordait dans les villes. Lorsqu'il constatait que ses paroles ne causaient pas d'effet particulier sur la personne à qui il parlait, il la trompait en cachant son intention ultérieure. Dans ce cas, les personnes qui l'écoutaient ne réalisaient absolument pas qu'il avait une intention particulière ou qu'il s'intéressait à un sujet spécifique : les rapprocher de D-ieu. Ces personnes n'avaient aucun moyen de comprendre sa motivation ultime. </div><div align="justify"><span style="color:#ffffff;">a</span></div><div align="justify">Cependant, la vérité est que ce qui intéressait au plus haut point [le Maître de prière] lorsqu'il entrait en contact avec ces personnes était de les rapprocher de D-ieu.<br /><br />Il employait ces subterfuges seulement dans les cas où il constatait que ses interlocuteurs ne le comprenaient pas et que ses paroles ne faisaient pas l'effet escompté. Alors, il se servait de cette tactique en déguisant son intention et en trompant les personnes à qui il parlait, jusqu'au moment où il leur était impossible de comprendre son intention réelle, qu'il était occupé à les rapprocher de D-ieu.<br /><br />En fin de compte, tout ce qu'il faisait finit par faire son impression et être connu dans le monde. C'est pour cela qu'on essaya de le surveiller et de le capturer… mais sans succès, tel que nous l'avons déjà dit.<br /><span style="color:#ffffff;">a</span></div><div align="justify">Le Maître de prière vivait – comme nous l'avons déjà mentionné – à l'extérieur des villes, avec les personnes qui l'entouraient. Tous étaient occupés seulement de la façon que nous avons précédemment décrite : par la prière, par des chansons, par des louanges faites à D-ieu, par des confessions, par des jeûnes, par des mortifications et par le repentir.<br /><br />Le Maître de prière était également capable de fournir [aux personnes qui étaient avec lui] tout ce dont elles avaient besoin. Ainsi, s'il arrivait au Maître de prière de comprendre qu'une de ses personnes avait besoin – selon elle – de vêtements en or dans le but de servir D-ieu, il les lui procurait. D'autre part, l'inverse pouvait se produire. À l'occasion, le Maître de prière rapprochait de lui une personne riche et l'amenait à quitter les villes. S'il comprenait que cette personne riche avait besoin de porter des vêtements déchirés et sales, il lui disait de le faire.<br /><br />De fait, il fournissait à chaque personne de son entourage ce dont elle avait besoin, selon ce qu'il comprenait. Pour toutes ces personnes qu'il rapprochait de D-ieu, les jeûnes et les mortifications étaient bien plus précieux que tous les plaisirs de ce monde. Elles ressentaient plus de plaisir des mortifications ou des jeûnes que de tous les plaisirs de ce monde. </div><div align="justify"><span style="color:#ffffff;">a<br /></span>(…) </div><div align="justify"><em><span style="color:#ffffff;">a</span></em></div><div align="justify"></div><div align="justify"><strong>Commentaire :<br /></strong><br /><em>De Rabbi Aryeh Kaplan. Extrait traduit de l'anglais du livre “</em><a href="http://www.breslov.org/bookstore/rebbe-nachman-39-s-works/rabbi-nachman-39-s-stories/prod_45.html"><em>Rabbi Nachman’s Stories</em></a><em>” (Breslov Research Institute), pp. 278-283.</em><br /><br />L'histoire du Maître de prière fut racontée le samedi soir, à la fin de <em>Roch 'Hodech Chevat</em> 5570 (6 janvier 1810) (<a href="http://www.breslev.co.il/html/les_livres_de_rabbi_nahman.aspx?id=51&language=french"><em>'Hayé Moharan</em></a> 15c, #59). </div><div align="justify"><br /><em>Rabbi Yossef</em> – le <em>'hazan</em> (personne qui dirige les offices religieux) de Breslev – se trouvait en compagnie de <em><a href="http://www.breslev.co.il/html/à_propos_de_rabbi_nahman.aspx?id=36&language=french">Rabbi Na'hman</a></em>, avec un certain nombre d'autres sympathisants. Le <em>'hazan</em> portait un caftan déchiré et <em>Rabbi Na'hman</em> lui dit : “Vous êtes le <em>'hazan</em> par l'intermédiaire duquel tout arrive. Pour quelle raison n'avez-vous pas un caftan décent ?” Ensuite, il commença : “Il était une fois, un Maître de prière (<em>Ba'al Tefila</em>)…”<br /><br />Il raconta toute l'histoire cette nuit-là. Au début, les personnes présentes pensaient qu'il racontait une véritable anecdote ; elles ne réalisèrent pas qu'il racontait une histoire. Cependant, au fur et à mesure que l'histoire était révélée, elles se rendirent compte qu'il racontait une des histoires “des temps anciens” (<em>'Hayé Moharan</em> 16a #3 ; consulter <em>Tovoth Zikhronoth</em>, p.25).<br /><br />Durant cet hiver, <a href="http://www.breslev.co.il/html/à_propos_de_rabbi_nathan.aspx?id=41&language=french"><em>Rabbi Nathan</em></a> se trouvait dans la ville de Berdichev (Ukraine) afin d'y collecter une dette du beau-frère de <em>Rabbi Na'hman</em> (<em>Yémé Moharnat</em> 27b). Lorsqu'il revint de Berdichev – après la fête de <em>'Hanouka</em> – <em>Rabbi Na'hman</em> dit : “Je connais une histoire qui fut racontée avant l'époque du premier Temple [de Jérusalem] et c'est seulement le prophète qui raconta l'histoire et moi-même qui connaissons son secret.” </div><div align="justify"><span style="color:#ffffff;">a</span></div><div align="justify">Peu de temps après, il raconta l'histoire du “Maître de prière.” Cependant, il dit qu'il ne s'agissait pas de l'histoire à laquelle il avait fait référence (<em>Si'hoth HaRan</em> 198). Pendant cet hiver, <em>Rabbi Na'hman</em> raconta trois histoires : “Les enfants échangés”, “Le Maître de prière” et “Les sept mendiants” (<em>Yémé Moharnat</em> 30b).<br /><br /><em>Rabbi Na'hman</em> lui-même a dit que cette histoire se rapporte au chapitre 31 du livre d'Isaïe (fin de l'histoire).<br /><br />Il y a dix personnages dans l'histoire, associés au dix <em>Séfiroth</em> (fin de l'histoire), ainsi qu'aux Dix Commandements (<em>Parpara'oth LeChokhma</em> à propos du <em>Mekhilta</em>, <em>Yitro</em>). Les dix personnages représentent également les dix personnes d'un <em>minyan</em> qui est dirigé par le <em>Ba'al Tefila</em> (<em>Liqouté Halakhoth</em>, <em>Tefila</em>, 4:1).<br /><br />Il est également possible que les dix personnages de l'histoire correspondent aux dix hommes du cercle de <a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/rabbi_chimon_bar_yohaï.aspx?id=8909&language=french"><em>Rabbi Chim'on Bar Yo'haï</em></a> (<em>Idra</em>). On raconte également que le <em><a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/rabbi_yitshaq_louria.aspx?id=8932&language=french">Arizal</a></em> possédait un cercle équivalent de dix hommes (<em>Vayaqek Moché</em>, Introduction). Nous verrons que <em>Rabbi Na'hman </em>lui-même s'identifiait avec certains personnages de cette histoire.<br /><br />Maître de prière. <em>Ba'al Tefila</em> ; en hébreu, il s'agit d'une expression qui est le plus souvent utilisée afin d'indiquer un <em>'hazan</em>, la personne qui dirige les offices religieux. Même s'il possédait de nombreuses autres qualités – et qu'il était un grand saint – il est appelé le Maître de prière, ou la personne qui dirige la prière (<em>Liqouté 'Etsoth</em>, <em>Tefila</em> 24). Cela s'explique par le fait que la prière est la principale rectification de tous les attributs qui sont tombés (<em>Liqouté Halakhoth</em>, <em>Tefila</em> 4:12). </div><div align="justify"><span style="color:#ffffff;">a</span></div><div align="justify">Grâce à la prière, il est possible d'atteindre les niveaux les plus élevés et de réaliser tous ses désirs (<a href="http://www.breslev.co.il/html/les_livres_de_rabbi_nahman.aspx?id=51&language=french"><em>Liqouté Moharan</em></a><em> Tinyana</em> 111). Ainsi, le <em>Ba'al Tefila</em> est le premier personnage introduit dans le le livre (fin de l'histoire) et le leader du groupe des dix du roi dans la rectification (<em>Liqouté Halakhoth</em>, <em>Tefila</em> 4:1).<br /><br />Le <em>Ba'al Tefila</em> est perçu comme le paradigme du <em><a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/tsadiq.aspx?id=8974&language=french">Tsadiq</a></em>, le Juste ou le Saint (<em>Liqouté 'Etsoth</em>, <em>Tokhachah</em> 8). D'une certaine façon, il est modelé d'après le <em><a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/baal_chem_tov.aspx?id=8868&language=french">Baal Shem Tov</a></em>, ou <em>Rabbi Na'hman</em> lui-même.<br /><br />Considérés sous un aspect plus profond, tous les personnages de l'histoire correspondent au Sefiroth qui représentent différents aspects grâce auxquels nous pouvons comprendre D-ieu. Selon le <em><a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/talmud.aspx?id=8971&language=french">Talmud</a></em>, D-ieu Lui-même prie (<em>Berakhoth</em> 7a). Également, au début de la Création – après le tohu bohu qui correspond au bris des récipients – D-ieu dit : “Que la lumière soit !” (Genèse 1:3) ; ceci peut être considéré comme la première prière. Ainsi, D-ieu Lui-même peut être perçu comme le Maître de prière (<em>Chokhmah U'Tevunah</em> 10).<br /><br />Il est dit du Maître de prière qu'il correspond au dernier des Dix Commandements – “Ne convoite pas” (Exode 20:14) – qui, selon le <em><a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/zohar.aspx?id=8983&language=french">Zohar</a></em>, inclut tous les autres Commandements (<em>Zohar Chadash</em> 44c ; <em>Parpara’oth LeChokhmah</em>, <em>Mekhilta</em>, <em>Yitro</em>).<br /><br />Parmi les <em>Sefiroth</em>, le Maître de prière est probablement associé à celle de <em>Malkhouth</em>. De fait, le Maître de prière “passait à travers les places” de tous les personnages dans sa descente, tandis que les autres ne passent pas à travers sa place. Le plus souvent, <em>Malkhouth</em> est personnifiée par le <a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/david.aspx?id=8871&language=french">Roi David</a> ; en réalité, il est possible de dire que le Roi David était le paradigme du Maître de prière.<br /><br /><strong>à l'extérieur des villes.</strong> Avant le <em>tiqoun</em>, les lieux habités sont loin du véritable but. C'est pour cela que dans les prières du matin, nous disons : “Toutes leurs actions sont confusion.”<br /><br />D'un point de vue conceptuel, le Maître de prières était également loin de la civilisation. Il ne se sentait pas concerné par ce que les personnes font. Pour lui, jeûner et prier représentaient les plus grands plaisirs, ce qui est l'opposé de ce que pensent les gens ordinaires.<br /><br />Ceci nous apprend que si une personne désire réellement servir D-ieu – au plus haut niveau – elle doit se distancer des autres personnes. Si elle ne peut pas réaliser cela d'une façon physique, elle doit le faire mentalement. Ceci correspond au concept de <em><a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/hitbodedouth.aspx?id=8883&language=french">hitbodédouth</a></em> – la prière isolée – qui est un aspect fondamental de l'enseignement de <em>Rabbi Na'hman</em>.<br /><br />En fait, nous constatons que le grand ouragan avait transformé le désert en lieux où vivaient les personnes et les lieux où vivaient les personnes en désert. Par conséquent, en restant dans les déserts, le <em>Ba'al Tefila</em> se trouvait dans ce qui avait été un lieu habité avant la période de confusion (<em>Rimsé Ma'assioth</em>).<br /><br />Ceci nous apprend une leçon générale : un <em>Tsadiq</em> qui désire rapprocher des personnes de D-ieu doit rester éloigné des lieux habités. S'il ne peut pas faire cela d'une façon physique, il doit le faire conceptuellement (<em>Liqouté 'Etsoth</em> II, <em>Tsadiq</em> 80).<br /><br />D'une façon générale, il existe un débat afin de savoir s'il est préférable de rejeter le monde ou d'essayer de l'élever. Selon le <em>Ba'al Tefila</em>, la meilleure chose à faire consistait – à cette époque – à rejeter le monde. C'est peut être le même débat qui exista entre Caïn et Abel. Après que D-ieu ait maudit la terre (Genèse 3:17), Abel se sépara du monde en devenant berger (Genèse 4:2, <em><a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/rachi.aspx?id=8936&language=french">Rachi</a></em>, ad. loc.). D'autre part, Caïn devint fermier et essaya d'apporter un remède à la malédiction. Pendant les époques de grande agitation, il se peut que l'approche de Caïn ne soit pas couronnée de succès (<em>Oneg Chabath</em>, p. 40).<br /><br />Dans la mesure où le monde a emprunté le chemin des erreurs – et chaque terre qui possède des habitants suit une erreur spécifique – le Maître de prière se tenait éloigné des régions habitées. Il semble également que le groupe de personnes qui choisit la prière comme objectif (tel qu'il est raconté plus loin dans l'histoire) ne résidait pas à un endroit particulier. Dans le cas de tous les autres groupes, l'histoire nous dit qu'ils résidaient à un endroit spécifique, ce qui n'est pas le cas de ce groupe. Plus loin dans l'histoire, nous verrons également que ce groupe voyageait plutôt que de résider à une place définie.<br /><br /><strong>de se rendre en ville.</strong> Même si le <em>Tsadiq</em> doit rester éloigné de la façon d'agir des gens ordinaires, il existe certaines occasions où il doit se comporter comme une personne ordinaire afin de rapprocher les autres de D-ieu. Sous cet aspect, il “se rend en ville” (<em>Liqouté 'Etsoth</em> II, <em>Tsadiq</em>, 80). </div><div align="justify"><br /><strong>les pauvres.</strong> Il est préférable de rapprocher de D-ieu les personnes importantes et intelligentes car ces personnes possèdent des âmes plus grandes que les autres. De plus, lorsque des personnes importantes sont intéressées à quelque chose, elles entraînent dans leurs traces les autres personnes, moins importantes. Cependant, le Satan rend cette tâche très difficile ; c'est la raison pour laquelle le <em>Tsadiq</em> doit commencer à travailler avec la masse des gens modestes (<em>Liqouté 'Etsoth</em>, <em>Tokhachah</em> 7).<br /><br /><strong>la raison de l'existence du monde.</strong> Comme nous verrons plus loin, les différents groupes de personnes dans le monde avaient choisi pour eux-mêmes toutes sortes de raison de vivre fausses et déformées.<br /><br /><strong>qu'ils mangeaient.</strong> Ainsi, ils n'étaient pas particulièrement concernés avec ce qu'ils mangeaient et buvaient ; conséquemment, ils n'avaient pas besoin d'argent pour se procurer leurs besoins (cf. <em>Rimsé Ma'assioth</em>). En un certain sens, ils étaient comme <em>Rabbi Chim'on bar Yo'haï</em> – qui vivait dans une grotte – dont les besoins étaient comblés grâce à une source et un caroubier (Chabath 33b). Précédemment, nous avons noté que le <em>Ba'al Tefila</em> aussi ressemble à <em>Rabbi Chim'on bar Yo'haï</em> car il était le leader d'un groupe de dix personnes.<br /><br /><strong>vêtements.</strong> <em>Rabbi Na'hman</em> ajouta cette remarque à cause du caftan du <em>'hazan</em> (personne qui dirige les offices religieux) breslev qui était déchiré, ce qui ne semblait pas concerner outre mesure ce <em>'hazan</em> (<em>'Hayé Moharan</em> 16a #3).<br /><br /><em>Rabbi Na'hman</em> avait l'habitude d'enseigner que le désir pour les beaux vêtements peut mener une personne à pécher (<em>Si'hoth Haran</em> 100). De plus, l'avidité pour la richesse – qui est le trait le plus difficile à rectifier (comme nous verrons plus loin dans l'histoire) – peut être rectifié en n'étant pas particulièrement concerné par les vêtements (<em>Liqouté Halakhoth</em>, <em>Guénéva</em> 2:9 ; <em>Rimzé Ma'assioth</em>).<br /><br /><strong>confessions.</strong> En confessant leurs péchés à D-ieu – ce qui est la première étape du repentir – en jeûnant et en faisant des mortifications. Tout cela était également utilisé par les kabbalistes dans le but de se repentir et de se purifier. </div><div align="justify"><br /><strong>livres.</strong> Le <em>Ba'al Tefila</em> lui-même avait écrit un nombre important de ces livres de prière, comme nous verrons plus loin dans l'histoire (cf. <em>Liqouté 'Etsoth</em> II, <em>Tefila</em> 24).</div><div align="justify"><br /><strong>à ces personnes, il donnait l'autorisation.</strong> Après que les disciples du <em>Tsadiq</em> aient suivi son régime de prière et autres techniques, il peut les laisser se mêler avec d'autres personnes afin de les amener plus près de D-ieu (<em>Liqouté 'Etsoth</em> II, <em>Tokhachah</em> 7).</div><div align="justify"><br /><strong>disparaissaient des villes.</strong> Ceci concerne <em>hitbodédouth</em> (la prière isolée), qui représente l'unique façon d'atteindre l'objectif final (<em>Rimsé Ma'assioth</em>). Par conséquent, le Maître de prière insistait pour que la prière ait lieu dans des endroits isolés (consulter le <em>Liqouté Moharan</em> 52 en ce qui concerne <em>hitbodédouth</em> faite loin des villes). De plus, lorsqu'ils se trouvent parmi d'autres personnes, ils sont sujets aux influences hostiles et ils ne peuvent pas atteindre leur potentiel complet (<em>Liqouté 'Etsoth</em> II, <em>Tokhacha</em> 7). </div><div align="justify"><br /><strong>de capturer [le Maître de prière].</strong> Parce que ce monde est dans un état de confusion, les personnes essayèrent de capturer le <em>Ba'al Tefila</em>, plutôt que de l'imiter. Lorsqu'une personne est proche de l'objectif final – et qu'elle essaie d'amener les autres à servir D-ieu – les forces du mal essaient de la faire prisonnière. Cependant, chaque personne doit constamment s'efforcer d'amener les autres à se rapprocher de D-ieu, même si cela signifie que d'autres essayeront de la capturer (<em>Rimsé Ma'assioth</em>).</div><div align="justify"><br /><strong>beaucoup d'intelligence.</strong> Ou, littéralement : “se comportait avec sagesse.” Dans la mesure où le Satan essaie de capturer le <em>Tsadiq</em> qui tente de rapprocher les autres de D-ieu, il doit agir avec une grande sagesse (<em>Rimsé Ma'assioth</em>).</div><div align="justify"><br /><strong>il changeait et modifiait constamment son aspect extérieur.</strong> Le <em>Tsadiq</em> qui désire rapprocher les autres de D-ieu doit faire preuve d'intelligence et, à l'occasion, utiliser des déguisements. Si les personnes le reconnaissent, elles pourraient ne pas l'écouter du tout et dans ce cas, elles pourraient même essayer de lui faire mal (<em>Liqouté 'Etsoth</em> II, <em>Tokhachah</em> 8). </div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3911640755373081138.post-42091304029793674072009-03-05T23:50:00.000-08:002009-03-17T21:52:26.513-07:00La retraite que pratiquait les Sages<div align="justify"><em>De Rabbi Avraham ben HaRambam (<a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/rambam.aspx?id=8920&language=french">Maïmonide</a>), <a href="http://nehora.com/index.cfm/product/480/hamaspik-leovdei-hashem---rabbi-avraham-ben-harambam.cfm">Sefer HaMaspiq </a>(“Le Guide pour servir D-ieu”), p. 525-527. Même si les notes de bas de page ont été omises, nous avons ajouté les informations nécessaires entre parenthèses</em>.<br /><br /><strong>La retraite que pratiquaient les Sages</strong><br /><br />Pour conclure ce sujet, nous nous référons au témoignage de nos anciens Sages qui nous apprend qu'ils se retirer dans des caves. <a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/rabbi_chimon_bar_yohaï.aspx?id=8909&language=french"><em>Rabbi Chim'on bar Yo'haï</em> </a>et son fils s'isolèrent dans une cave pendant plusieurs années. La raison originelle de leur isolation était la peur [des romains] qui les cherchaient, tel qu'il est écrit dans le <a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/talmud.aspx?id=8971&language=french"><em>Talmud</em> </a>(Chabath 33b).<br /><br />Cependant, ils accomplirent une retraite totale et prolongée [qui dura en fin de compte plus de 12 années] qui leur permit de vivre une certaine forme de rencontre avec D-ieu d'une telle intensité qu'un miracle approprié fut réalisé pour eux, tel qu'il est dit : “Un miracle arriva pour eux : un caroubier et une source furent créés à cet endroit.”<br /><br />En fin de compte, il est dit d'une façon claire que lorsque leur retraite prit fin, ils avaient presque atteint le niveau de prophétie : “Le prophète <em>Eliyahou</em> vint et se tint à l'entrée de la grotte. Il dit : 'Qui dira au fils de <em>Yo'haï</em> que César est mort et que son décret est terminé ?'”<br /><br />Lorsqu'ils quittèrent la grotte, ils étaient tellement détachés de ce monde qu'ils ne pouvaient pas comprendre qu'une personne pouvait se consacrer entièrement à labourer et planter. “Ils sortirent et virent des personnes labourer et planter. Ils dirent : 'Jusqu'à quand ignorerez-vous la vie éternelle et vous occuperez-vous de la vie éphémère ?'” Leur pensée intense avait une telle force que “chaque endroit qu'ils regardaient brûlait.”<br /><br />Ils méritèrent encore de “rencontrer” D-ieu après qu'ils aient quitté la grotte, tel qu'il est dit : “Une voie céleste proclama : 'Êtes-vous venu afin de détruire Mon monde ? Retournez dans votre grotte !' Ils retournèrent dans la grotte et y restèrent encore douze mois.”<br /><br />Ils la quittèrent uniquement avec la permission de D-ieu. “Une voie céleste proclama : 'Quittez votre cave !' Alors, ils sortirent et s'en allèrent.” Ils atteignirent un niveau de <a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/hassidouth.aspx?id=8881&language=french"><em>'hassidouth</em> </a>certaine : “Tu formeras des projets et ils s'accompliront en ta faveur, [la lumière brillera sur tes routes]” (Job 22:28) ; “Chaque endroit que <em>Rabbi Elazar</em> endommageait, <em>Rabbi Chim'on</em> le réparait. <em>Rabbi Chim'on</em> dit à <em>Rabbi Elazar</em> : “Le monde peut se contenter de nous deux.” Approfondissez cela et constatez la façon dont leur attitude et leur réussite de leur connaissance de D-ieu (grâce aux Révélations divines) furent similaires à celles des prophètes.<br /><br />Parmi les Sages se trouvaient ceux qui labouraient afin de s'isoler dans les champs, en addition de leur obligation de travailler pour gagner leur vie. De la sorte, ils imitaient les Patriarches qui furent bergers. Ils étaient comme Shaul – avant son règne – et Elie – qui labourait – tel que les Écritures nous l'apprennent (Samuel I, 11:5 ; Rois I, 19:19). Un des Sages qui labourait (afin de s'isoler) était <em>Abba 'Hilqiva</em> (<em>Ta'anith</em> 23a). <em>'Hanania ben 'Hizqiya ben Garon</em> également avait l'habitude de se retirer dans son grenier et les plus grands Sages d'Israël lui rendaient occasionnellement visite dans le but de recevoir une bénédiction de sa part (Chabath 13b). </div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3911640755373081138.post-40120837693326997152009-03-05T23:26:00.000-08:002009-03-17T21:51:10.381-07:00Exemples de retraite totale dans la Tora<div align="justify"><em>De Rabbi Avraham ben HaRambam (<a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/rambam.aspx?id=8920&language=french">Maïmonide</a>), <a href="http://nehora.com/index.cfm/product/480/hamaspik-leovdei-hashem---rabbi-avraham-ben-harambam.cfm">Sefer HaMaspiq </a>(“Le Guide pour servir D-ieu”), p. 497-501. Même si les notes de bas de page ont été omises, nous avons ajouté les informations nécessaires entre parenthèses.</em></div><div align="justify"><em></em></div><div align="justify"><strong><span style="color:#ffffff;">a</span></strong></div><div align="justify"><strong>Exemples de retraite totale dans la Tora</strong><em><br /><span style="color:#ffffff;">a</span></div></em><div align="justify"></div><div align="justify">Le concept de “retraite totale” – c'est-à-dire la séparation de la ville et l'isolation dans un désert, une terre en friche, les montagnes ou tout ce qu'il y a de semblable – est décrit dans les histoires des prophètes et de leurs disciples. Nous désirons vous informer de ces histoires ; peut être, s'agira-t-il seulement de vous les rappeler. Il est un fait notoire et une tradition qu'il s'agissait de la façon d'agir d'<em>Hanokh</em>, même si cela n'est pas écrit d'une façon explicite. À propos de sa façon de vivre, il est écrit : “<em>Hanokh</em> marchait avec D-ieu” (<em>Béréchith</em> 5:24). Cela signifie qu'il accordait beaucoup de temps à l'errance et à la solitude.</div><div align="justify"><span style="color:#ffffff;">a </span></div><div align="justify"></div><div align="justify">Notre patriarche <a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/avraham.aspx?id=8866&language=french"><em>Avraham</em> </a>dit à ses deux serviteurs : “Moi et le jeune homme nous irons jusque là-bas, nous nous prosternerons et nous reviendrons vers vous” (ibid. 22:5). Un lecteur attentif déduira qu'<em>Avraham</em> avait déjà l'habitude de se séparer de temps à autre, même des membres de sa propre maison. Il est clair que notre patriarche <a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/yitshaq.aspx?id=8980&language=french"><em>Yits'haq</em> </a>continua cette pratique spirituelle, tel qu'il est dit : “<em>Yits'haq</em> était sorti dans les champs pour se livrer à la méditation” (ibid. 24:63). </div><div align="justify"></div><div align="justify"><span style="color:#ffffff;">a</span></div><div align="justify">La seule raison pour laquelle les patriarches et leurs enfants – qui suivaient leurs voies – choisirent de garder les moutons, plutôt que d'autres occupations, était que cela leur donnait l'opportunité d'une retraite dans la nature, loin des villes.<br /><span style="color:#ffffff;">a</span><br />Chaque personne dotée de bon sens peut méditer sur la situation de notre patriarche <em>Ya'aqov</em>. Il endura quatorze année à mener des moutons, lorsqu'il travailla pour <a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/rahel.aspx?id=8938&language=french"><em>Ra'hel</em> </a>et <em>Léa</em>, tel qu'il est dit : “Je t'ai servi quatorze ans pour tes deux filles” (ibid. 31:41). Pourtant, lorsque <em>Lavan</em> lui fit face et lui demanda de quelle façon il désirait recevoir son salaire – “Dicte-moi ton salaire, je le donnerai” (ibid. 30:28) – <a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/yaaqov.aspx?id=8977&language=french"><em>Ya'aqov</em> </a>ne choisit pas l'argent, l'or ou quelque chose d'autre. Il préféra choisir l'opportunité de retourner mener les moutons – “Tu ne me donneras rien. Accordes-moi la chose que voici : je recommencerai à conduire ton menu bétail, à le surveiller” (v. 31). </div><div align="justify"><span style="color:#ffffff;">a</span></div><div align="justify"></div><div align="justify">Il [adopta la vie de berger] malgré les privations, tel qu'il mentionna : “J'étais, le jour, en proie au hâle, et aux frimas la nuit, et le sommeil fuyait de mes yeux” (ibid. 31:40). Cette occupation convenait à son chemin spirituel, tandis que tout autre effort s'y serait opposé, ou empêché.<br /><span style="color:#ffffff;">a</span><br />Le Maître des prophètes – <em><a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/moché_moïse.aspx?id=8898&language=french">Moché</a></em>, le serviteur de D-ieu et Son messager – menait des moutons et aller très loin dans le désert : “<em>Moché</em> faisait paître les brebis de Jéthro son beau-père… Il avait conduit le bétail au fond du désert, et était parvenu à la Montagne divine au mont Horeb” (<em>Chémoth</em> 3:1). Ceci n'était pas à cause du manque de champs de pâturage autour de Midian ; plutôt, <em>Moché</em> désirait emprunter son chemin de retraite intérieure qui permettait d'atteindre un degré [de sainteté] qu'aucune autre personne que lui pouvait réellement comprendre.</div><div align="justify"><span style="color:#ffffff;">a </span></div><div align="justify"></div><div align="justify">De plus, ne me défiez pas avec les mots d'<em><a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/onqelos_le_converti.aspx?id=8901&language=french">Onqelos</a></em> qui explique le verset “il avait conduit le bétail au fond du désert” comme voulant dire “il avait conduit le bétail dans un pâturage adéquat,” car vous connaissez la déclaration des Sages : “un verset peut être expliqué de différentes façons” (<em>Sanhédrin</em> 34a). En fait, si on est attentif, on s'aperçoit que le commentaire des Sages diffère fréquemment de celui d'<em>Onqelos</em>.<br /><span style="color:#ffffff;">a</span><br />“D-ieu dit à <em>Moché</em> : 'Monte vers Moi, sur la montagne'” (<em>Chémoth</em> 24:12) ; “Nul n'y montera avec toi…” (ibid. 34:3). Ceci était pour permettre à <em>Moché</em> de connaître une retraite totale, grâce à laquelle il pourrait rencontrer [D-ieu] et recevoir ce qu'il a reçu. Parce que <em>Moché</em> désirait la solitude, il prit la tente et la plaça à l'extérieur du camp, loin du camp [et il l'appela la 'Tente d'assignation']” (ibid. 33:7).<br /><span style="color:#ffffff;">a<br /></span>La génération du désert se retira d'une façon collective du monde habité pendant quarante années, afin de parvenir à “rencontrer” D-ieu. “Je vous ai fait marcher quarante ans dans le désert… afin que vous apprissiez que c'est Moi, l'Éternel qui suis votre D-ieu” (<em>Devarim</em> 29:4-5). D'autre part, D-ieu dit – dans la bouche de Son prophète : “[Je me souviens…] quand tu Me suivais dans le désert, dans une région inculte” (Jérémie 2:2). <em>Éliyahou</em> et <em>Élisha</em> avaient l'habitude de s'isoler régulièrement sur le mont Carmel pour profiter d'une retraite, tel que plusieurs versets le prouvent (Rois I, 18:42 ; Rois II, 2:25, 4:25). </div><div align="justify"><span style="color:#ffffff;">a</span></div><div align="justify"></div><div align="justify">C'est grâce à ces retraites fréquentes et complètes qu'<em>Éliyahou</em> parvint à sa proximité avec D-ieu, tel qu'il est écrit :<br /><span style="color:#ffffff;">a</span><br />“Il fit une journée de chemin dans le désert (…) pendant quarante jours et quarante nuits jusqu'au Horeb (…) La Voix divine s'adresse à lui, disant : 'Que fais-tu là, <em>Éliyahou</em> ? (…) Le Seigneur se manifesta…” (Rois I, 19:4-18)<br /><span style="color:#ffffff;">a<br /></span>Même Balaam utilisa la retraite pour connaître D-ieu, tel qu'il est dit : “J'attendrai là-bas la rencontre [avec D-ieu]” (<em>Bamidbar</em> 23:15). <em>Onqelos</em> traduit “il s'en alla chéfi ” (v.3) comme “il s'en alla dans la solitude.” Également, il est dit : “[Balaam] tourna son visage du côté du désert” (ibid, 24:1). Nous savons que tous les disciples des prophètes avaient l'habitude de se retirer dans des places lointaines, telle que la Tombe de <em>Ra'hel</em> (Samuel I, 10:2), Beith-El (Rois II, 2:23), Jéricho (ibid. 2:15), et près de la rivière du Jourdain (ibid. 6:2). Tout cela est clair pour la personne qui lit les versets avec attention. </div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3911640755373081138.post-15719055051045690342009-03-05T23:00:00.000-08:002009-03-17T21:53:56.688-07:00Retraites intérieure et extérieure<div align="justify"><em>De Rabbi Avraham ben HaRambam (<a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/rambam.aspx?id=8920&language=french">Maïmonide</a>), <a href="http://nehora.com/index.cfm/product/480/hamaspik-leovdei-hashem---rabbi-avraham-ben-harambam.cfm">Sefer HaMaspiq </a>(“Le Guide pour servir D-ieu”), p. 495. Même si les notes de bas de page ont été omises, nous avons ajouté les informations nécessaires entre parenthèses.<br /></em><br /><strong>Retraites extérieure et intérieure<br /></strong><br />Les prophètes et leurs disciples, les <em>'hassidim</em> (les pieux), avaient l'habitude de pratiquer la retraite extérieure, ce qui les menait à la retraite intérieure. Afin de pratiquer la retraite extérieure, une personne doit s'isoler des autres personnes, éviter leurs rassemblements et se séparer d'elles. Ceci est fait dans le but de se libérer de ce qui enchevêtre ces personnes et d'être libre des distractions qui ne manquent pas d'être provoquées lorsqu'on les voit, entend leurs conversations et qu'on est mêlé à leurs affaires. Le résultat d'un tel comportement permettra à la personne d'obtenir une vague idée de la majesté du Créateur. </div><div align="justify"><span style="color:#ffffff;">a</span></div><div align="justify">Cette personne pourra se délecter en Ses anges et la splendeur de Ses créatures, en méditant à leur propos et en contemplant leur proximité avec D-ieu, ainsi que leur élévation.<br /><br />C'est à propos de cela que <a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/david.aspx?id=8871&language=french">David </a>a dit : “Mais pour moi, ô D-ieu, que Tes amis sont précieux et que leur nombre est infini ! Les compterais-je ? Ils sont plus nombreux que les grains de sable” (<a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/tehilim.aspx?id=8973&language=french">Psaumes </a>139:17-18). Il était tellement absorbé dans sa méditation qu'il entrait dans un état de sommeil prophétique – ou de repos – et il parvenait à une certaine forme de rencontre avec D-ieu. Même s'il se réveillait, il gardait en mémoire les effets de cette rencontre, tel qu'il est dit : “Quand je me réveille, je suis encore plein de Ta pensée.”<br /><br />La retraite extérieure peut être totale. Dans ce cas, on se sépare de la ville afin de s'isoler dans les déserts, les montagnes ou autres endroits inhabités. D'autre part, elle peut être partielle, comme dans le cas où on s'isole dans des habitations. Elle peut être fréquente ou occasionnelle ; pour des longues périodes ou pour des courtes. Cependant, il est impossible pour une personne – dans ce monde – de s'isoler toute sa vie. </div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3911640755373081138.post-61541334268014195442009-03-04T22:39:00.000-08:002009-03-17T21:56:30.929-07:00Une hitbodédouth de la vie pratique<div align="justify"><em>Extrait du livre (à paraître) de David Sears : “The Chandelier of Imperfections”<br /></em><br /><strong>Une <em>hitbodédouth</em> de la vie pratique</strong><br /><br />J'ai entendu un jour l'histoire à propos de la façon dont le <em>Rav Guedalia Aharon</em> Kenig (1921-1980), de mémoire bénie, devint un <em>'hassid breslev</em>. Avant son mariage dans les années quarante, <em>Rav Guedelia</em> vivait avec ses parents, dans le quartier Givat Shaul de Jérusalem. Un de ses voisins était <em>Rabbi 'Haïm Baroukh</em> Tarnovsky qui était lui-même <em>'hassid breslev</em>. À cette époque, <em>Rav Guedelia</em> était assez proche de l'enseignement <em>'habad</em>. </div><div align="justify"><span style="color:#ffffff;">a</span></div><div align="justify">Cependant, cela faisait déjà un certain temps qu'il sentait en son for intérieur qu'il manquait quelque chose à son Service divin. Par la suite, il devint un ami de son voisin <em>'hassid breslev</em>. Celui-ci l'invita un jour à l'accompagner – durant un après-midi – à venir faire <a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/hitbodedouth.aspx?id=8883&language=french"><em>hitbodédouth</em> </a>avec lui dans un champ voisin. Cela relevait de la nouveauté et <em>Rav Guedalia</em> accepta.<br /><br />Se retrouvant tout seul au beau milieu d'un champ d'herbe, <em>Rav Guedalia</em> entendait son ami pousser des cris en direction de D-ieu. Après une heure, ils se rejoignirent et rentrèrent ensemble à leur domicile. Le visage de <em>Rav 'Haïm Baroukh</em> semblait resplendir, un peu comme s'il revenait du <em>Gan Eden</em> ! Cependant, en ouvrant la porte de son petit appartement, il fut confronté à une scène très terre à terre : sa femme se démenait avec un bébé qui hurlait, la pièce principale était dans un désordre indescriptible, et les casseroles sans surveillance sur le feu menaçaient de brûler la nourriture qu'elles contenaient. </div><div align="justify"><span style="color:#ffffff;">a</span></div><div align="justify">Sans hésiter un seul instant, il se saisit d'un balai et commença à mettre de l'ordre dans le salon. Il fit tout cela avec la même sérénité qu'il avait démontrée quelques minutes auparavant, peu de temps après sa séance d'<em>hitbodédouth</em>. C'est ce qui fit une grande impression chez <em>Rav Guedalia</em>. Maintenant, il voyait d'une façon claire que le chemin de <a href="http://www.breslev.co.il/html/à_propos_de_rabbi_nahman.aspx?id=36&language=french"><em>Rabbi Na'hman</em> </a>ne menait pas seulement à une grande <em>dévéqouth</em> (attachement à D-ieu), mais qu'il permettait également d'être impliqué dans les affaires très pratiques de la vie quotidienne avec une conscience et une application encore plus grandes. </div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3911640755373081138.post-21166614803258997762009-03-04T05:17:00.000-08:002009-03-17T21:58:38.498-07:00L'enseignement prodigieux du Baal Shem Tov<div align="justify"><em>Extrait du livre de Rabbi Israël Ya'aqov Klapholz “Histoires du the <a href="http://www.breslev.co.il/articles/breslevpedia/baal_chem_tov.aspx?id=8868&language=french">Baal Shem Tov</a>” (Pe'er HaSefer), vol. II, sec.6.<br /></em><br /><strong>L'enseignant prodigieux du <em>Baal Shem Tov</em><br /></strong><br />Dans une de ses lettres – datée “mardi, <em>paracha Devarim</em>, 5493 (3 juillet 1733) – le <em>Baal Shem Tov</em> a écrit ce qui suit :<br /><br />“Je suis né dans le village de Okup [Ukraine], en l'an 5458 (1698). À l'âge de cinq ans, mon père et ma mère, de mémoire bénie, sont décédés. La communauté de mon village me procurait ma nourriture, mon eau, mes vêtements et les frais de mon instruction. Cependant, lorsque les leaders de la <em>qéhila</em> (communauté) s'aperçurent que les résultats de mon étude n'étaient pas brillants, ils cessèrent leur aide.”<br /><br />“Je me mis à voyager de ville en ville, de village en village, jusqu'au jour où j'arrivai à la ville de Brody. Lorsque j'eus dix-huit ans, je devins un <em>mélamed</em> (enseignant) pour les très jeunes enfants. Je devins le beau-frère de <em>Rav Gershon</em> de Kitov lorsque j'épousai sa sœur.”<br /><br />“Je ne savais pas à cette époque” – écrit le <em>Baal Shem Tov</em> dans sa lettre – “que grâce au mérite de mes illustres ancêtres, j'avais reçu une âme précieuse.”<br /><br />“Un certain vendredi après-midi – <em>paracha Vayéchev</em> – à exactement treize heures, je tombai dans un sommeil profond. Dans mon rêve, je voyais un vieil homme qui me demandait si je savais qui il était. Je répondais que je ne savais pas.”<br /><br />“Alors, il me dit : 'Sache que j'ai été envoyé du Ciel afin d'étudier chaque jour avec toi. Dirige-toi vers les montagnes qui entourent la ville et je viendrais pour t'enseigner et te révéler la façon dont tu devras te comporter. Cependant, tu ne dois révéler ce rêve à personne, même pas à ta femme. Absolument personne ne doit être mis au courant de ce rêve avant que je ne te le permette'.”<br /><br />“Lorsque je demandai son nom à cet homme, il me répondit qu'au fil du temps, je le découvrirai. Le vieil homme disparut et je me réveillai.”<br /><br />“Je pensais que cela n'avait été qu'un rêve et que je ne devais pas y accorder une quelconque importance. J'allai au <em>miqwé</em> (bain rituel) afin de m'immerger en l'honneur du Chabath. Dès l'instant où je mis ma tête sous l'eau – en gardant les yeux ouverts comme à l'accoutumée – je vis le vieil homme ; je le voyais avec mes yeux ouverts ! Une grande peur s'empara de moi et j'avais l'impression de me transformer en une différente personne, avec une aura spirituelle qui planait au-dessus de moi.”</div><div align="justify"><br />“Pendant les prières du vendredi soir – plus précisément pendant la prière de <em>Qabalath Chabath</em> – je sentais que tout le monde me regardait, sans en connaître la cause ou la raison.”<br /><br />“Cette nuit, le vieil home m'apparut de nouveau en rêve. Il me dit : 'Ne pense pas qu'il s'agisse simplement d'un rêve. Non, très cher, cette vision est réelle. La preuve deviendra évidente lorsque tu quitteras la ville – dimanche – afin de venir me rencontrer entre la deuxième et la troisième montagne. Au Nom de D-ieu, avant de partir, immerge-toi quatre fois.' Il finit son message et disparut.<br /><br />“Lorsque je me réveillai, je compris qu'il ne s'agissait pas d'un simple rêve, mais que cela avait été ordonné du Ciel. Tout cela était grâce au mérite de mes ancêtres, de mémoire bénie, qui avaient prié devant le Trône céleste pour qu'on m'accorde la miséricorde et que je pusse atteindre une élévation spirituelle.”<br /><br />“Pendant les prières du Chabath matin, on m'appela afin de réciter la bénédiction sur la <em>Tora</em> et on m'accorda l'honneur de <em>Maftir</em>. Je trouvai cela très inhabituel car on ne m'avait jamais accordé l'honneur de cette bénédiction auparavant.”<br /><br />“Pendant le troisième repas de Chabath, mon beau-frère – <em>Rav Gershon</em> de Kitov – m'appela et me demanda : <em>'Israëliq</em>, j'ai remarqué un changement important sur ton visage. Te sens-tu bien ?'”<br /><br />“Je ne répondis pas un seul mot, comme le vieil homme me l'avait ordonné.”<br /><br />“Lorsque Chabath prit fin, je prononçais [la chanson traditionnelle] <em>'Éliyahou</em> <em>Hanavi'</em> ; ma femme me demanda pour quelle raison j'étais aussi pâle. Cette fois-là aussi, je ne répondit pas.”<br /><br />“Le dimanche, <em>paracha Miqetz</em>” – continue le <em>Baal Shem Tov</em> dans sa lettre “il tomba beaucoup de neige. Je n'y prêtai aucune attention. À onze heures du matin, j'allai au <em>miqwé</em> et après l'immersion, je me dirigeais vers l'endroit désigné entre la deuxième et la troisième montagne. </div><div align="justify"><span style="color:#ffffff;">a</span></div><div align="justify">Le vieil homme vint à ma rencontre et me demanda de le suivre. Il m'amena dans une grotte – au-dessus d'une falaise – qui était remplie de lumière. Une table et deux chaises se trouvaient à l'intérieur. Il s'assit sur une des deux chaises et me demanda de m'asseoir sur l'autre. Il se saisit d'un livre que je n'avais jamais vu auparavant. Lorsque je commençais à le lire, j'eus l'impression qu'une âme supplémentaire était entrée en moi, qu'elle éclairait mes yeux et qu'elle ouvrait les portes de la sagesse devant moi.”<br /><br />“Après deux heures d'étude, le vieil homme me dit : 'Mon fils, cela est suffisant pour aujourd'hui. Nous continuerons, avec l'aide de D-ieu, demain. Fais cependant attention à toi et ne révèle tout cela à personne '.”<br /><br />“Je lui demandai son nom, mais il me répondit que le moment pour me le révéler n'était pas encore arrivé. Il me prit par la main et nous quittâmes la cave. Le vieil homme m'accompagna jusqu'à la ville ; il plaça ses mains saintes sur ma tête et il me bénit. Nous continuâmes d'étudier de la sorte pendant une année entière. Pendant toute cette période, je ne sus jamais le nom de mon maître et enseignant.”<br /><br />“Un certain jour, pendant les mois d'été, nous nous apprêtions à nous quitter à la fin d'une séance d'étude. À cet instant, il me divulgua son nom. Je fus saisi de peur et d'effroi en pensant au privilège d'étudier sous la direction d'un tel maître saint. Je tombai à terre, sans connaissance. Grâce à D-ieu, je retrouvai mes esprits rapidement. Mon mentor me dit alors de changer de lieu de résidence et de quitter ma ville pour aller m'installer dans un village. Mon beau-frère m'aida à déménager dans un village proche de la ville de Kitov. </div><div align="justify"><span style="color:#ffffff;">a</span></div><div align="justify">Je trouvai une grotte dans laquelle je m'isolais du jour de Chabath au suivant Chabath. Chaque vendredi, je retournais chez moi afin d'y passer le Chabath. Chaque jour, j'étudiais sous les auspices de mon maître saint qui me révéla les plus secrets des secrets.”<br /><br />“Un jour, mon <em>Rabbi</em> m'informa que le moment était venu de me révéler au monde. De fait, il avait été décrété et scellé que lorsque j'atteindrai l'âge de trente-six ans, je devais me révéler.”<br /><br />“L'année 5494 (1734)” – continue le <em>Baal Chem Tov</em> dans sa lettre – arrivera bientôt. Cela m'inquiète énormément car je sais que je serai la cause d'une grande agitation et d'une controverse immense. J'aurai de nombreux opposants qui désireront m'avaler vivant. J'ai confiance en la compassion infinie de D-ieu car Il ne m'a jamais quitté jusqu'à ce jour et Il ne me quittera certainement jamais dans le futur. Pour autant, pour quelle raison ais-je besoin de tout ce dérangement ? </div><div align="justify"><span style="color:#ffffff;">a</span></div><div align="justify">Mon sort est tellement bon actuellement : j'étudie par moi-même et je suis privilégié d'étudier chaque jour sous les auspices de mon enseignant saint. Je ne suis pas le sujet des vanités de ce bas monde. Pourtant maintenant, je dois faire face à un tel défi.” </div>Unknownnoreply@blogger.com0